dimanche 30 novembre 2008

Maudites vapeurs


Je me rappelle de toi

Une dizaine d’année déjà

Tu étais mon meilleur ami

Du moins, je le croyais.

On se retrouvait tous les soirs,

Je goûtais à tes plaisirs,

Tu me transportais vers d’autres airs

Tu m’évadais de mes tristesses.

Et puis un jour, je t’ai quitté,

Je t’ai fermé ma porte,

Ne plus vivre avec toi

Ne plus vivre grâce à toi

Accepter de souffrir,

Affronter le réel, seule.

Me détacher de cet amour sournois

**

Parfois je te retrouve

Tu m’accompagnes, pour une soirée,

Quelques rencontres agréables

Je garde en moi cette méfiance

Je sais combien tu peux être mauvais

Et profiter des instants de déroute

Pour venir t’incruster dans mon monde.

Tu en as conquis plus d’un ce soir là,

Tu étais le roi de la fête,

On t’honorait à chaque tablée

Comme eux, je me suis laissée prendre,

J’ai accepté tes bras, t’ai embrassé à pleine bouche

Je t’ai laissé saouler mon corps et mon âme.

Tu m’a fais chavirer.

Et puis je t’ai quitté en plein milieu de la nuit

Je t’ai rejeté et laissé à ces autres.

**

Quel difficile réveil, une barre dans la tête

Telle une enclume accrochée à mon crâne.

Je t’ai maudit, injurié de tous les noms

Comment ai-je pu te laisser faire ?

Comment ai-je pu me laisser séduire ?

Je t’ai aimé hier, je te déteste aujourd’hui.

**

Je me rappelle de toi

Une dizaine d’année déjà

Tu as tenté de me tuer

Je ne t’ai pas laissé faire

Tu étais mon ennemi

J’ai mis du temps à le comprendre

Et si je baisse ma garde quelques soirs

Jamais je ne te laisserais reprendre ma vie.

Je connais tellement ce venin qui sort de tes bouteilles.

dimanche 23 novembre 2008

Acte manqué



Réveil électrique aux premières lueurs,
Dimanche en tenaille entre deux ciels trop gris,
Coulent dans mes veines quelques vaines espérances.
Le souhait que ça arrive, là, aujourd’hui et tout de suite
Dès l’ouverture de mes lourdes paupières.
Espoir d’une lueur plus vive.

Réveil trop banal d’un dimanche ordinaire
Journée sans envie, sans désirs précis
Coulent dans ma tête quelques pensées brumeuses
Ca n’arrivera pas, pas encore, ni demain.
Je referme les yeux et replonge dans mes songes
Espoirs déçus c’est l’automne qui s’incruste.

Réveil surprise quelques minutes plus tard
Jour de blancheur et de pleine lumière,
Coulent dans mon âme des humeurs joyeuses
Elle est là, elle descend en rythme régulier,
Doucement elle se pose sur le bitume humide.
Espoir récompensé d’une si longue attente

Mes espoirs saccagés par des gouttes de pluie
Qui avortent les premiers flocons de neige.

vendredi 21 novembre 2008

En attendant un titre

Photo : http://altphotos.com

Plus jeune,

Je rêvais d’être grande,

Je voulais un p’tit frère,

Je fréquentais une bande,

J’me roulais dans la terre.

Enfant,

Je voulais bien d’un chien,

Puis d’un chat et d’une vache,

Je riais pour un rien,

J’aimais jouer à cache-cache.

Ado,

Je souhaitais être libre,

J’adorais mon vélo,

Je lisais plein de livres,

Je n’jouais plus au légo.

20 ans,

Je croyais aux toujours,

J’me pensais tolérante,

Je suivais mon parcours,

Mais bien trop impatiente.

Demain,

Je regarde vers hier,

Je souris à mes rêves,

Je suis parfois très fière,

Mes désirs sont ma sève.


mercredi 19 novembre 2008

Pause nature

Photo : Luc.G

Au pied de l'arbre..
Sentir et savourer,
Silence et repos...
Effacer les bruits de la ville
Les mouvements de foule,
Les odeurs agressives...
Juste là, assise sur ce banc.

lundi 17 novembre 2008

Voyage interstellaire

Photo : Sophie.P

Traînée de lune dans mon espace,

Poussière d’idée sur ma planète

Je gravite autour d’une nébuleuse

Comète qui s’approche de ma terre

Je garde la tête dans mes étoiles

Je tourne autour de ton soleil

Mon univers n’est qu’un infini

De toi.

Union

Rencontre de deux mondes,

Deux idéaux, deux conceptions

Pour ne faire plus qu’un seul.

Se fondre dans le paysage,

Se noyer dans la foule

Réunion d’un même peuple

Autour de l’édifice

Oubli des différences,

Complémentarité.

L’ancien et le nouveau,

L’ancêtre et sa descendance

Rencontre de deux rêves.


Photo : Sophie.P

dimanche 16 novembre 2008

Songe d'une nuit d'hiver
















Photo : Sophie.P

Je me souviens de cette nuit,
Surprise dans un de mes songes,
Je me souviens, tu es celui,
Qui adoucit et qui prolonge
Mes nuits, mes rêves et mes désirs.
Tu me parlais de nos envies,
De nos folies, de nos élans,
De nos promesses, de nos défis,
Qu’il fallait vivre au présent.
Je t’ai suivi avec plaisir

mercredi 12 novembre 2008

Mon armistice à moi


Tu es mon armistice,

Je brandis mon drapeau blanc

Pour une paix tout en extase.

Fais de moi ta prisonnière,

Ton trésor de guerre.

Je grave ton monument

De mes humeurs amoureuses

Je veux grimper tous tes sommets

Ranger mes blessures au placard

Et construire nos demains.


(Réponse au guerrier de mon cœur)

Ma guerre à moi


dimanche 9 novembre 2008

Une vie de labeur

Photo : Sophie.P

Combien de mains sont passés sur ton corps ?

Combien de longueur de couloir parcourue ?

Toujours les mêmes rayons, le même parking

Toute une vie de routine à porter charges lourdes

Puis ce dernier voyage, espérance d’autre chose

Un autre monde, un nouvel horizon...

Le dernier chargement, le dernier travail

Jusqu’à ce bord de Seine, cette plage d’algues vertes

Te caressant les dos, le ventre et tes entrailles

Abandonné des hommes et livré à toi-même,

Incapable de te redresser, et rouler à nouveau

Sur tes quatre pattes à la découverte de ce monde

Qui t’a tant fait souffrir.

Un jour, ils viendront te chercher,

Un jour, tu sentiras la pince te soulever,

Un jour tu retrouveras tes frères dans une de ces cités

Dans un de ces mouroirs pour ferrailles rouillantes.

Je ne sais pourquoi en te voyant là,

Moisir dans cette eau sale,

Je pense à ces hommes et ces femmes

Qui, après une vie de labeur,

Se retrouve à rouiller

Abandonnés du monde

Jusqu’à l’heure finale.


samedi 8 novembre 2008

Prémices

Photo : http://www.altphotos.com


Où sont passés ces enfants qui hier encore, jouaient sur un coin de bitume.

Où sont passés ceux qui du haut de leur balcon, qui penchés à la fenêtre, regardaient ce monde tourner.

Où sont ces rayons de lumière qui éclairaient nos verres posés sur la terrasse.

Enfuis ces milliers de petites étincelles sur le fleuve.

Évanouis les vêtements flottants, les promenades jusqu’à tard, les bonnes résolutions, les concerts en plein air, les humeurs joyeuses dès le lever du jour.

Grisaille tu colores nos pensées de ta mélancolie.

Crachin tu déposes sur nos âmes ta fine couche de déprime.

Novembre tu prépares nos êtres à accueillir l’hiver qui frappe à notre porte.

mardi 4 novembre 2008

Travaux manuels

Photo : Sophie.P
Touche du doigt ma peau,

Effleure mes émois,

Touche de ta tendresse mon cœur

Effleure en douceur

Mon âme de Ton amour

Pénètre mon corps

Parcoure mes paysages

De tes mains, de ton souffle

Voyageur de mes sentiments

Explorateur de mes désirs

Que perdure cette ballade

A deux mains, à deux doigts.


dimanche 2 novembre 2008

Terre promise


photo : Sophie.P

Comme nous chantait maxime…

« Comme un arbre dans la ville,

Entre béton et bitume,

Pour pousser je me débats »

Quel est ce courage ?

Quelle est cette volonté

Qui nous pousse nous aussi,

Un jour,


photo : Sophie.P

A grandir malgré les coups,

A survivre à nos blessures,

A respirer ces airs impures,

A sourire par mauvais temps.

Chaque feuille qui tombe

Brindille sur le sol

Ne demande qu’à renaître

Aux futures saisons.


samedi 1 novembre 2008

distorsion symphonique

photo : Sophie.P

Pierre de lune en apesanteur dans la boite.

Parois frappées de mille coups,

De gauche à droite,

Jusqu’au plafond.

Jet de douleur, éclat de cervelle

Tintamarre tenace d’un tambour incessant.

Absorber le liquide, avaler la granule

Et ne plus espérer qu’un réveil mélodieux