mercredi 25 novembre 2009

Dehors novembre


Dehors novembre et je m’endors
Je grisaille sur des jours en compte goutte
Je m’inonde sous les pluies des humeurs
Sombre foule s’encabanant la nuit venue
Triste pavé que même les chiens désertent
Ciel plombant sur nos cœurs en balance

Comme eux, mon lit devient refuge
Ma douillette, mon amour inlassable

Demain décembre et je m’enterre
Je trébuche sur des souvenirs tendres
Je m’éclate sous le poids des absents
Tristes humains qui s’enguirlandent
Artificielles lueurs pour semblant de gaité

Comme eux rester chez moi, ne plus sortir
chaussons en réconfort, irremplaçable

Bientôt Janvier et ces petites minutes
Chaque jour plus nombreuses
Dehors novembre et je m’endors
Sur des airs de printemps

Sans échec


Tel un damier,
Tantôt blanc, tantôt noir
Et parfois même
La tête entre deux cases.

J’avance, je recule,
Tout droit et de travers
Je mate le roi, je suis la folle
Qui fait fuir les échecs

J’avance et je recule
De biais et de face
Avec seulement en tête
D’atteindre ta zone de jeu
D’envahir ton espace
Être l’unique pion
La reine de ton damier
La reine de ton jeu

mercredi 8 juillet 2009

Célébration


Dans quelques minutes, quelques secondes,
Je viendrais faire résonner ton oreille
Les mots les plus doux les plus tendres
Pour un réveil en symphonie d'un nouveau jour
Je serai la première à te dire ces mots
et te souhaiter tout le bonheur chaque heure
La première à remercier ta mère et ton père
D'avoir donné vie au plus doux des amours
Je te célèbrerai en tendresse et douceur
Et j'accompagnerai tes secondes en champagne
Oui je m'enivrerai à ta santé, à ton amour
A tes joies, à nous deux pour que demain encore
pour que l'année prochaine surtout
dure encore ce bonheur qui nous lie

A la française je te le souhaite bien fort :
un super mega joyeux anniversaire
A la québecoise je te le souhaite tout aussi fort :
Une formidable fête.

samedi 4 juillet 2009

Réponse VI

Photo : Sophie.P

Vacance, retrouvaille, échange, voyage

j'ai besoin... J'impatiente... Je trépigne
je regrette de ne pouvoir accélérer le temps... parfois

jeudi 25 juin 2009

Absorbtion


D'un bâillement
j'inspire tes cellules
j'absorbe tes globules,
je m'abreuve de ta peau
et me noie de tes eaux

D'un bâillement,
je t'expire sur mon lit
je te crache sur ma vie
je te livre dans mes lieux
pour partager nos cieux

inspiration
expiration
j'ai bien tout absorbé
j'ai bien tout déposé
et pourtant
Coincés au fond de moi
dans ma gorge, dans mon ventre
des petits bouts de toi
dans ma chair, dans mon antre
bien mélangés à moi.
Je les garde, les digère
et t'offre sans retenue
mes bouts dont je suis fière

mercredi 24 juin 2009

Réfugiée



Je suis l'étrangère réfugiée amoureuse,
Qui parcoure affamée, tes sentiers sans papier.
Nul besoin de guide, pour trouver ta contrée
Je savoure tes lieux, ballade délicieuse.

Je suis le visiteur, imprévue de tes jours,
Qui m'engouffre à toute heure, sur tes routes infinies.
Une douane défiée, aux frontières de nos vies
Plus aucune limite, à la course à l'amour.

Nous sommes déserteurs, des chemins imposés,
Et nous voilà campant, sur notre pré d'amour
Position de nos êtres, pour déjouer tous les tours
Qui voudraient essayer, de nous décourager.

lundi 15 juin 2009

Paysage balconique

Photo : Sophie.P

Assis sur le balcon, il regarde le monde,
qui roule, qui marche, qui fait sa ronde.
Il amasse les images et des traces d'odeur
qu'il entasse dans ses yeux aux multiples couleurs.
Petit monde à sa porte, paysages urbains
d'où se battent des arbres oubliés des humains
Assis sur ses pensées, il observe la vie
qui se joue sous ses fenêtres, juste là, juste ici
Il remplie ses espoirs de partager bientôt
ce spectacle de rue non plus seul comme un sot
Petit monde à ses pieds, rencontres imprévues
d'inconnus et connus qui s'offrent à sa vue.

lundi 8 juin 2009

Histoire courte VI

A deux pas de la porte de ses parents, elle se tenait, là, debout et immobile. Il lui avait dit de ne pas bouger, qu'il ne voulait plus l'entendre. Alors elle obéissait, et tentait même de contrôler sa respiration pour se faire oublier. Oui, se faire oublier, disparaître à jamais, ne plus exister ! Tel était son désir à ce moment précis. Partir, fuir et ne plus revenir. Les quitter, s'effacer de ce monde sombre et triste. Et puis les oublier, eux ! Perdre la mémoire, effacer les souvenirs et se jeter dans le lac pour noyer les images et les sons.

La prochaine fois, elle fera attention, la prochaine fois il n'y en aura pas de prochaine fois puisqu'elle fera tout pour que ça n'arrive plus. Elle se le promettait.
Ses bras étaient maintenant devenus bien lourd, très lourd et ses mains aplatissaient de plus en plus son crâne au point qu'elle eut l'impression que ses pieds s'enfonçaient petit à petit dans le sol.
Combien de temps était-elle restée là immobile ?

Elle entendait à présent à travers la porte les ronflements de son père. Soulagement soudain de ne plus avoir à craindre de le voir débouler à nouveau, de ne plus avoir à entendre ses cris. Elle avait envie d'appeler sa mère, de la supplier de venir la délivrer. Elle espérait tant entendre la porte s'ouvrir et la voir s'approcher pour la prendre dans ses bras. Mais rien ! Elle ne voyait rien, elle n'entendait rien jusqu'à ce qu'elle perçoive entre les ronflements de son père, un léger grognement. Sa mère, elle aussi, s'était endormie.


Cela fait maintenant plus de vingt minutes qu'elle attend. Elle voit défiler les visages et ces corps déformés par la vie. Elle comprends qu'elle n'aurait pas du venir ce jour là parce que c'est le jour où ils reçoivent leurs allocations, parce que c'est le jour où ils vont pouvoir manger un peu de viande, boire un coup avec les copains au bistrot du coin et jouer leur petit loto. Elle le sait mais pourtant, elle est venue parce que de toute façon, elle n'avait rien d'autres à faire, comme tous les autres jours d'ailleurs.

Alors qu'elle scrute l'affichage électronique sur lequel défilent très lentement les numéros d'attente, elle l'aperçoit. Il se tient près de la porte d'entrée, droit comme un piquet, fier comme un coq. Il semble grommeler quelques mots à une dame qui le suit de près, puis il s'avance.
Il tente de trouver une place assise et se fâche contre un monsieur car son chien s'est couché juste devant le siège libre. Enfin il réussit à s'assoir tout en continuant à baver quelques mots dans sa barbe. La dame reste debout, non loin de lui.

Elle se lève, et s'approche. C'est bien lui ! Oui lui ! Celui qui lui a tout volé, celui qui l'a assassiné, qui a fait voler en éclat son enfance et ses rêves. Il est là, devant elle, assis la tête baissée, le regard dans ses godasses. Elle a envie d'hurler, de lui cracher à la face toute sa haine, de crier au monde sa colère contre cet homme qui lui a tout pris. Mais elle reste là, debout, immobile sans qu'aucun mot ne puisse sortir. Puis il relève la tête, la regarde fixement un moment avant de lui demander :

- j'vous connais ?

Elle balbutie un « non » puis s'en retourne s'assoir à quelques sièges de lui.

Toute sa vie durant elle avait attendu ce jour, ce moment où elle aurait pu déverser toute sa haine sur ce type. Elle avait espérer le croiser au hasard et enfin assouvir ses désirs de vengeance. Et elle se retrouvait là, assise à quelques pas de lui, pétrifiée de peur, telle la petite fille abandonnée sur le pas de la porte, le regard tourné vers le mur et les mains sur la tête obéissant à ce père tyrannique. Perdue dans sa douleur, elle n'entends même pas l'appel de son numéro. Mais elle sursaute en entendant un nom, le sien, enfin celui qu'elle portait avant, celui de sa naissance, avant l'hôpital, avant le foyer et avant les familles d'accueil. Elle voudrait fuir, partir, s'effacer et courir, courir, courir pour retrouver ce lac et y noyer tous ses souvenirs, toutes ses douleurs et ses peines. Mais elle reste là immobile et elle n'attends plus rien, pas même une voix et des bras réconfortant parce qu'elle sait que jamais plus elle ne viendra.


Elle entends à présent un bruit diffus de sirènes et une voix lointaine lui demandant son nom. Elle ne se souvient plus, elle ne sait pas, elle a oublié. Et elle ne se rappelle plus non plus de ce qui s'est passé ce jour là, le jour de ses 8 ans quand son père est rentré totalement ivre à la maison et qu'il l'a emmené dans sa chambre pour lui offrir son cadeau. Elle ne se souvient plus de la douleur, du sang sur les draps et des insultes de son père. Ce qu'elle sait, c'est que c'est cette nuit là qu'elle s'est évanouie, évaporée et qu'à son réveil quelques jours plus tard, elle n'avait plus de nom.

Alors, peut-être qu'un jour...




Photo : Sophie.P

Si les hommes se taisaient pour mieux entendre rire
ces enfants de misère, qui ont vécu le pire
S'ils admettaient qu'enfin, leurs erreurs les tuent
en répétant sans fin, une guerre perdue.
Ils comptent leurs ancêtres, tombés au champs d'horreur
et ramassent des bouts d'êtres, pétrifiés de terreurs
Ils récitent par cœur, l'histoire de leurs ainés
celle d'un père ou d'une sœur, qu'ils ont vu condamné
Mais rien ne les dissuade, de calquer ce chemin
et rien ne les persuade, de changer leurs demains
pas même leurs enfants, bercés à coup de bombes
qui lorsqu'ils seront grands, vivront cerclés de tombes
Si les hommes se taisaient, pour mieux entendre hurler
de la haute falaise, ces femmes déchirées
S'ils admettaient qu'enfin, leurs erreurs nous usent
en n'écoutant jamais, nos espérances qui fusent
alors, peut-être qu'un jour...

mardi 26 mai 2009

Journée mondiale de la SEP / 27 mai 2009



Si du poids de mon amour,
je pouvais enrayer
les symptômes d'un jet
j'assommerais tous les jours
ton corps et ton cœur
pour tuer les douleurs.

Je me ferai piqure
et à chaque secondes
détruirais mal immonde
qui s'acharne et perdure
et je caresserai ta peau
en remède à tes maux

samedi 23 mai 2009

Novembre à ma fenêtre

Photo : Sophie.P
Promenade au bord de l'eau un dimanche de printemps,
Gambettes en ballades trop longtemps enfermées
loin du bruit des moteurs, loin des gens de la ville
proche de la nature, proche de cette grande île
Rien de plus évident qu'un partage de nature
aux premieres belles journées qui réclament verdure.
Rien de plus évident qu'un moment de douceur
avec celui qu'on aime et qui achève nos peurs.

Oui mais voilà...
Ce dimanche de printemps ressemble à cet hiver
de deux corps séparés qui marchent de travers.
Il ressemble à ces jours de pluies et de détresse
à attendre patiemment que grisaille disparaisse
Rien de plus déprimant de naviguer sans rame
et ruminer chaque pas de mauvais états d'âme
Rien de plus déprimant de croiser ses regards
de ses joies et bonheurs qui flânent jusqu'à tard

Vivement l'été, vivement juillet...

Histoire courte V

Devant la vitrine, il regarde les annonces. Il trouve ça cher mais il sait qu'un jour, ailleurs, il aura lui aussi son chez lui. Il possèdera. Comme ses grands-parents et comme ses parents avant lui, il sera propriétaire. Il ne sait pas quand mais il y pense souvent et des tonnes de projets fourmillent dans sa tête.

Ce matin, il a un rendez-vous avec un responsable de la société dans laquelle il travaille. Ce matin, il se sent gonflé d'espoir. Il connait tous les arguments qui lui permettront enfin d'avancer et de pouvoir concrétiser ses rêves. Ce matin, il sait que c'est un jour favorable et que toutes ces années d'attente et de patience vont être récompensées.
Sourire aux lèvres il s'assoit. Le ton est cordial, amical. Il écoute pleuvoir les éloges sur son travail, ses qualités, son implication et sa loyauté. Il devine les éventuelles opportunités, les hypothèses et dévoile ses ambitions. Pour conclure l'entretien le responsable lui propose un bilan, une remise à niveau, et quelques formations avant de pouvoir lui faire de concrètes propositions.
Ce midi, il est heureux d'avoir enfin été entendu et reconnu. Au déjeuner, il partage ses espoirs avec ses collègues de travail et leurs mines sceptiques n'arrivent pas à entacher son enthousiasme.

Le soir même il annonce la bonne nouvelle à une amie et décide de fêter l'évènement en l'invitant au restaurant.

Quelques mois se sont écoulés. Toujours les mêmes projets, toujours cette même envie d'avoir un chez lui. Mais ses espoirs se sont amoindris. Toujours aucune évolution en vue malgré un bilan professionnel effectué à la demande de l'entreprise. Aucune perspective réelle. Juste des paroles dites dans un couloir, des bribes d'hypothèses. On lui fait comprendre qu'on ne l'oublie pas. Mais on lui signifie aussi qu'il a encore des progrès à faire. Et plus le temps avance, plus ses espérances s'amenuisent jusqu'à ne plus rien attendre du tout.

Parfois, il dit qu'il partira, qu'il ira trouver ailleurs des personnes qui sauront reconnaître ses qualités et les utiliser à bon escient. Mais il reste parce que les autres lui disent qu'il peut trouver pire, que ce n'est pas le moment, parce que c'est la crise.
A présent, il se contente d'attendre avec impatience ses prochaines vacances. Là bas, il oubliera. Là bas, il fera renaître de nouveaux projets et reprendra espoir en l'avenir. Et septembre arrivera, il recommencera à y croire. Il écoutera à nouveau les belles paroles et cela réveillera en lui des espoirs tout neufs... jusqu'au prochain coucher.

Cela fait une dizaine d'année maintenant qu'il rêve de devenir propriétaire. Cela fait dix ans à présent que de beaux parleurs, des manipulateurs lui montrent une carotte sans ne jamais la lui donner.
Cela fait dix ans qu'il se donne bien plus qu'on le lui demande, bien trop que ce qu'il faudrait.
Cela fait dix ans et c'est assez ! Il range dans un coin de son cerveau son rêve de devenir propriétaire. Il oublie toutes ces bonnes idées pour améliorer les performances de l'entreprise et dont ils étaient si friands. Il a cessé de dire ce qu'il pense et ne donne plus son opinion.
Cela fait dix ans et c'est assez ! Sa vie elle est ailleurs... Et un jour, même sans eux, il aura son chez lui.

Mon monde ne tourne pas rond

Aux chinois, aux Russes, aux hindous, aux Roumains...Et qui sait encore ?


也許我應該把自己的時裝,在風力發電,幾天來準備與我的未來的老闆,也許我應該m'ouvrir知道什麼是告訴全世界知道他們的意見,著眼於世界,而不是自己承擔任何媒體告訴我,也許我是一個世界公民,淹死在一大群人是永不滿足的話'但她也一直期待更好?我會見了一頁的世界....我幻想...

Возможно я должен был бы надеть на себя по моде, в ветер, чтобы мочь, днем приезд быть готовым сообщаться с моими будущими патронами?
Возможно я должен был бы открыться чтобы знать то, что рассказывается в мире, для connaitre их мнения, их взгляды на народ и меня не удовлетворять тем, что поглощают все то, что мне говорят средства информации?
Возможно я - гражданка мира, утопленная в большой толпе, которая не довольна никогда тем, что у нее но которая разыскивает всегда в другом месте лучше?
Я меня помещает на страницу мира, я строю иллюзию...

शायद मैं फैशन में, बिजली के लिए हवा में खुद रखना चाहिए, इस दिन मेरे भविष्य के मालिकों के साथ बातचीत करने के लिए तैयार हो, हो सकता है कि मैं क्या है पता करने के लिए m'ouvrir चाहिए आ दुनिया कहे है, जो विश्व पर अपनी आँखें और नहीं खुद शायद मैं, उस से संतुष्ट नहीं है एक बड़ी भीड़ में डूब दुनिया के एक नागरिक हूँ मुझे बताओ जो मीडिया को अवशोषित करने के लिए उनकी राय जानने के लिए क्या 'लेकिन वह भी हमेशा अच्छा लगता है? मैं दुनिया के पन्ने .... मिले मैं कल्पना कर रहा हूँ ...

Poate că ar trebui să mă pun la modă, în vânt, pentru putere, de zi veni fi gata pentru a comunica cu viitorul meu patron, m'ouvrir Poate ar trebui să ştie ce se spune în lume să cunoască opiniile lor, ochii lor pe lume, şi nu pe mine de a absorbi, indiferent de media, spune-mi poate că eu sunt un cetatean al lumii, înecat într-o mulţime de mare care nu este niciodată mulţumit cu ce "De asemenea, întotdeauna, dar ea pare mai bine? am cunoscut-o pe pagina de lume .... Sunt iluzie ...

Peut-être devrais-je me mettre à la mode, dans le vent, pour pouvoir, le jour venue être prête à communiquer avec mes futurs patrons ?
Peut-être devrais-je m'ouvrir pour savoir ce qui se raconte dans le monde, pour connaitre leurs opinions, leurs regards sur le monde et ne pas me contenter d'absorber tout ce que me disent les médias ?
Peut-être suis-je citoyenne du monde, noyée dans une grande foule qui n'est jamais contente de ce qu'elle a mais qui cherche toujours mieux ailleurs ?
Je me met à la page du monde.... je fais illusion...

mercredi 13 mai 2009

Histoire courte IV




Je me suis fait mordre. C'était jour de grand froid et le vent glacial me mordillait le visage sans lâcher prise. Je me défendais tant bien que mal à coup de grimace ou de portes cochères salvatrices mais le chemin était encore long. Il me restait encore quelques centaines de mètre à parcourir avant d'arriver.
Finalement, je fus surprise de constater que plus j'avançais et plus la douleur s'atténuait. Mes joues et mes oreilles semblaient être totalement anesthésiées. Mon corps ressemblaient à une momie de glace prêt à exploser en mille morceaux aux moindre choc.

Il était là, derrière la grille et n'avait pas entendu mon arrivée. Je les aime moi, alors comme à mon habitude, je lâche un son pour attirer son attention et pouvoir ainsi mieux admirer son corps athlétique et sa robe soyeuse.
Mais la grille n'était pas fermée. Je ne l'ai pas vu venir mais j'ai senti le déchirement de mon mollet, j'ai senti ses crocs dans mon steak gelé. Comment aurai-je pu me douter que par ce temps à ne pas mettre un chien dehors je croiserai l'un d'eux. Comment aurai-je pu deviner que je me trouverai en face d'un amateur de plats surgelés ?
Il m'a fallu une dizaine de mètre avant de pouvoir me libérer de ce molosse à coup de pied glacé dans l'arrière train.

Visage figés, jambes en lambeaux, et pieds cassés, je suis enfin arrivée à destination. D'un doigtés léger j'ai appuyé sur la sonnette et très vite on m'invita à m'engouffrer dans l'antre. La décongélation a été brutale. Comme une frite plongée subitement dans l'huile bouillante à peine sortie du congélateur, je me suis retrouvée brûlée vive, cuite et dorée à point. A peine ai-je eu le temps de penser qu'il ne manquait plus qu'un peu de sel et de mayonnaise pour compléter le met que je sentis un intense douleur dans le cou. Cannibalisme !! Moi qui pensais le connaître si bien. Moi qui n'avais jamais songé vivre cet amour sous cet angle.
Le son émit par ma bouche encore collée eut pour effet de l'inciter à continuer, plus fort et sur une zone de plus en plus étendue... jusqu'au geste fatal.
D'un coup de main gelée planté tel un piolet dans la glace, j'ai frappé si fort dans son stalagmite, qu'il lâcha prise immédiatement.
Son appareil dentaire s'écrasa lamentablement sur le sol et se brisa dans une mare de sang en mille dents.

Depuis, je ne comprend pas pourquoi il a une dent contre moi malgré tous mes efforts déployés à recoller les morceaux.

dimanche 10 mai 2009

Bout de terre dans la main

Photo : Sophie.P
Lieu : Buzançais, indre

Elle n'est pas née ici, dans cette vielle maison de bourg ou dans une de ces fermes perdue dans la campagne. Elle est née bien trop loin de ce monde qui pourtant est le sien, trop loin de ces racines si bien ancrées en elle.

Hier, elle est revenue sur ces terres lointaines. Hier, elle a parcouru toutes ces rues et ruelles si souvent arpentées mais jamais observées. Elle pensait méconnaitre mais connaissait déjà très bien ce village témoin de ses vacances d'enfant.

Hier, elle s'est sentie chez elle, proche de ces murs qui ont vu naitre et vivre toute une branche de famille.

Elle reviendra, c'est sûr pour sentir à nouveau ce parfum nostalgique, pour croiser à nouveau ses cousins éloignés.

Marché de souvenirs



Habits sur cintre, pommes et salades, bouts de tissu,
Poêles et matelas, viandes et bonbons, quelques fichus.
D'allée en allée, je passe en les voyant à peine
Encore ce même parcours tracé depuis toujours
Et depuis mon enfance toujours les mêmes scènes.
Je navigue dans cette foule loin du bruit des grandes tours

Étals et camions de marchants, en ligne tous bien garés
Habitants et badauds, cabas et paniers parcourant le pavé
De rue en rue, je foule le bitume en croisant leurs visages
Inconnus et connus je reconnais l'ancien, on me présente l'enfant
Et depuis ma jeunesse je croise des cousins et quelques vieux grands sages
Je m'abreuve de cette foule si proche de mes souvenirs d'antan

mercredi 6 mai 2009

Réponse V


Amoureuse, câline, douce, sensuelle...

J'adore... J'en ai le désir... Mon corps s'assèche.

Je regrette cette distance qui nous sépare

mardi 5 mai 2009

Protecteur


C’était jour de tempête
J’ai suivi le sentier
J’ai gravit toutes les marches
Et là haut, tout en haut
Me suis retrouvée seule
Seule avec toi, seule pour toi
Tu éclairais ma nuit
Tu taisais mes cauchemars

Au loin une foule hurlante
Comme une vague déferlante
Contre ton pied granit.
Ils hurlent après moi
Ils réclament ma chair
Je les vois te frappant
Par houles successives
Tu ne leur cèderas pas

Je suis toujours en toi
Plus de foule en colère
Tu me gardes en ton antre
Ne veux plus me quitter
Tu éclaires mes jours
Tu ronronnes sans cesse
Je reste là pour toi, avec toi
Tu observes le monde

lundi 4 mai 2009

ressource

Repos bien mérité d'un corps à l'agonie
vacance tant attendue après mois de survie
recharge de batterie apaisant les furies
mise en sommeil forcé de mes mauvaises lubies.

Réveil obligatoire d'une âme en perdition
retour nécessaire vers de vraies relations
contact retrouvé avec une émotion
reprendre du courage pour une grande ascension

Mais ne pas oublier l'essentiel à ma vie
celui qui me possède d'un amour infinie
et qui même éloigné chaque jour me ravie
et me donne la force de détruire mon dépits

dimanche 3 mai 2009

Possession

Même loin de mon corps,

je te sens bien en moi

traversant mes sillons

coulant dans toutes mes veines

tel un virus actif

défiant mes anticorps


Même loin de mes mots

je t'entends résonner

jusque dans mes entrailles

tu chantes a l'unisson

mélodieux ultrason

qui ravive ma flamme


Même loin de mon âme

tu emplies tout mon cœur

d'une liqueur enivrante

que j'absorbe sans réserve

pour me saouler de toi

et chauffer mes ardeurs


samedi 2 mai 2009

Quand les mots ne suffisent plus

Quand les mots ne suffisent plus,
Qu’ils ne semblent plus assez forts
Quand les mots paraissent se perdre
En banalité du quotidien
Qu’ils n’expriment plus suffisamment
Que reste t-il pour dire ?
Que reste t-il pour faire sentir ?
Les regards, les sourires
Et le bonheur de se retrouver
De s’entendre respirer
De s’écouter vivre.
De se coller l’un contre l’autre…

Ce sont ces petits riens de tous les jours
qui font grand bien
et qui nous aide à faire de ce gouffre
une oasis de bonheur

vendredi 1 mai 2009

Réponse IV

Chien, âne, souris, chat, loups, canard, vache,

Je veux... Quelques-uns peut-être... Je pourrai...

Je regrette de vivre en appartement

jeudi 30 avril 2009

Angoisse


Souffle coupé, secousses, saccades,
Attente interminable,
Sentiments emmêlés, doutes imbéciles
Patiente en compote
Elle torture ses doigts, se mélange les cheveux,
Danse sur ses jambes
Méninges torturées, pupilles inondées
Quand ?

mercredi 29 avril 2009

Histoire courte III

Assise devant sa fenêtre, elle contemple ce petit monde. Lunette sur le bout du nez, elle fait mine de lire un vieux journal posé sur ses genoux.
Elle en a vu défiler du monde devant ses yeux. Des sourires de compassions, des bonjours cordiaux, quelques mots sympathiques.
Ils doivent venir aujourd'hui, elle le sait, elle le sent, et pour l'occasion, elle a sorti la boite de biscuit et le café moulu.
Ils vont lui apporter le journal aujourd'hui, et puis quelques revues. Elle le sait, elle le sent et pour l'occasion, elle a mis sa robe du dimanche, celle qu'elle mettait pour la messe le dimanche et les grandes occasions, celle qu'elle a porté au mariage du petit dernier.

Comme tous les jours à 11h30, elle entend la sonnette et la porte de son petit deux pièces s'ouvrir. Comme tous les jours à 11h30, c'est la dame du dessus qui lui apporte ses repas du midi et du soir. Comme tous les jours, elle attendra là sans bouger, car il serait dommage de commencer sans eux, de ne pas les attendre, de ne pas partager une goutte de porto et parler de la vie.
Mais comme tous les jours, ils ne viendront pas parce qu'ils doivent être très occupés, parce que ça fait trop loin, parce qu'ils ont une vie bien remplie. Elle les comprends, et ne leur en veut pas.
Mais, demain, c'est sûr, ils passeront la voir.

Ils sont passés aujourd'hui et lui ont apporté des fleurs. Elle savait bien, elle sentait bien qu'ils viendraient la voir.
Le petit dernier a bien grandi. Il a maintenant trois grands enfants.
Ils sont tous là aujourd'hui et comme hier, ils prennent place autour de la boite de biscuit qu'ils n'osent ouvrir.
Plus tard, dans l'après midi, ils sont encore tous là, alignés les uns derrière les autres dans leurs jolies costumes et suivent le cercueil pour une dernière visite.

mardi 28 avril 2009

Macha BERANGER

Ma mère venait de me donner une radio. Le soir même, dans mon lit je l'allumais. A cette époque, il n'y avait pas encore la bande FM alors les choix étaient limités.
C'est ce jour là que je t'ai entendu pour la première fois. Instant magique !!!
Ensuite, tu as bercé quelques nuits de mon adolescence, et puis je t'ai quitté pour te retrouver quelques années plus tard.
Je me souviens de cet appel du dernier gardien de phare et puis de ces travailleurs de la nuit qui trouvaient en toi une amie, une confidente, une écoute inégalable.
Je me souviens avoir eu souvent envie de t'appeler à mon tour et de ne jamais avoir osé de peur de n'avoir pas mieux à dire que les autres sans sommeil.
Je me délectais de ta voix et de toutes ces belles histoires heureuses ou triste de personnes qui auraient pu être moi.
France Inter n'a plus voulu de toi mais j'ai continué à entendre ta voix dans ma tête.
La vie s'est échappée de toi mais je continuerai à entendre ta voix dans ma tête, mes soirs d'insomnie.

Bonne nuit Macha

Paratonerre


Si ton ciel s’obscurcit,

Je me ferais nuage

Pour porter cette pluie

Et ouvrir la cage

Je serai brise légère

Pour braver tes tempêtes

Je serai passagère

De tes heures de tonnerre


lundi 27 avril 2009

Réponse III


Solitaire, Exigeante, Désordonnée, peu diplomate...
Je suis... J'assume...Je me soigne...
Je regrette parfois mes humeurs

dimanche 26 avril 2009

solitude


Elle avance au gré des rues et des passages, tantôt le nez en l'air à contempler l'architecture, tantôt le nez par terre explorant ses pensées, dépouillant ses rêves et angoisses. Coupée du monde par un rythme entrainant, une musique nostalgique hurlant à ses oreilles.

Transparence ! Personne ne semble la voir, elle disparaît dans cette foule d'âmes invisibles qu'elle préfère ignorer. Qu'ont-elles de plus beau à dire que ces bouts de phrases chantés en boucle à son âme en dérive ? Que peuvent-elles comprendre de ces morceaux de vie qui ressemblent à la sienne et font écho en elle ? Que peuvent-elles bien entendre de ces maux déversés en larme de détresse.

Elle avance au gré des titres et des albums, tantôt mélancolique, tantôt pleine d'espoir décortiquant le sens de ces chaines de mots.

Histoire courte II

Elle passe devant tous les jours en allant et en revenant du travail. Elle ne peut s'empêcher de détourner son regard pour la fixer quelques secondes.
Son travail répétitif lui donne souvent l'occasion de réfléchir et repenser au passé. Elle tente aussi d'imaginer son avenir; meilleur et plein d'espoir.
Parmi ses collègues, aucun ami. Bien au contraire, elle sent souvent s'abattre sur elle des regards pesants, lourds de sous-entendus. Ce sont les mêmes qu'elle croise dans le village.
Elle aimerait pouvoir partir loin, dans une grande ville, refaire sa vie, tout recommencer pour ne plus avoir à subir tout cela. Mais, elle ne peut pas, il y a sa mère.

Ce matin là, elle s'arrête juste devant puis elle s'écroule en pleur. Un passant s'arrête, lui apporte son aide mais elle refuse. Il doit la connaître, savoir lui aussi toute l'histoire. Elle rebrousse chemin et rentre chez elle.
Ce n'est qu'une semaine plus tard qu'elle se décide à retourner à l'usine et pour ce faire, elle emprunte un autre chemin, d'autres rues. Elle remarque ces petites maisons neuves, des visages inconnus. Elle récolte quelques sourires auxquels elle répond timidement puis hâte le pas.
Ce jour là, elle est convoquée dans le bureau du directeur. Ce dernier lui annonce, un changement d'équipe, ainsi qu'une revalorisation de son salaire. Il l'a félicite pour la qualité de son travail, sa rigueur et sa ponctualité.

Dans l'équipe dans laquelle elle travaille à présent, elle reconnaît l'homme qui lui avait proposé son aide. Elle l'évite malgré ses approches incessantes pour tenter des dialogues.
Un mois plus tard, elle reçoit une lettre. C'est lui. A la lecture de la lettre elle s'effondre en larme.
Il n'avait que 15 ans lors du drame, lors de la mort de son père dans le terrible incendie de l'usine. Il n'avait que 15 ans lorsqu'il a vu son frère et son frère à elle se faire arrêter par les gendarmes pour incendie volontaire. Deux jeunes en rage, en rébellion contre l'autorité du père. Ils n'avaient que 15 ans lorsque les gens du village se mirent à les montrer du doigts et leur jeter des pierres. Mais contrairement à elle, sa mère l'a emmené très loin.

Une année est passée, ils emménagent enfin dans le village voisin. Elle serait bien restée mais lui ne souhaite pas que leurs enfants aient à porter toute leur vie le fardeau des fautes de leurs ainés.

Contournement

Photo : Sophie.P

Quand bien même je ne sais pas sculpter,

j'aime à sculpter le contour de nos âmes

pour que les traces érosives du temps

glissent sur nos deux cœurs

Quand bien même je ne sais pas peindre

J'aime à peindre les plaisirs de ton corps

d'une huile indélébile qui ne pâlira pas

Quand bien même je ne sais dessiner

Je dessine notre avenir d'un seul trait

Pour qu'une mine de douceur arrondisse nos angles


samedi 25 avril 2009

Réponses II


Suède, Islande, Danemark, Irlande, Vietnam, Russie, Norvège... J'aimerais bien... Je ne pouvais pas... Je pourrai... Je ne regrette pas mes choix

Histoire courte I

L'homme est assis là tous les jours aux même heures. Il attend les yeux fixés sur cette petite maison aux fenêtres condamnées. Autour, c'est le néant. Trou béant, engin de chantier, béton et ferrailles. Autour c'est le néant; plus d'habitant, aucune boutique, des immeubles vidés et dépouillés. De sa fenêtre, elle le voit et l'observe souvent. Et à chaque fois, une boule dans la gorge lui fait monter les larmes aux yeux. Elle pourrait, elle devrait le rejoindre, le lui dire, le raisonner. Elle connait toute l'histoire, elle porte ce secret, cet encombrant fardeau qu'elle devrait raconter.

Un jour ils sont venus. Elle ne l'a plus revu. A sa fenêtre à présent, elle observe la foule qui s'affaire au pied de ces immeubles de bureaux tout flamboyants. La nuit le quartier se vide. Plus de vie, un calme bien pesant. Parfois, elle regarde les photos, celles d'avant, celles de cette maison dont on a enterré tous les souvenirs, celle de ce quartier plein de vie et de chaleur. Quelques larmes coulent sur ses joues.

Plus tard elle a su. Un an aura suffit au vieil homme pour rejoindre les siens après avoir érrer de foyer en foyer, de rues en rues. Comme seul effet personnel, une photo jaunie et souillée. Sur celle-ci, une maison, la maison et cet homme, son fils en habit de militaire. Le dernier sourire, le dernier souvenir heureux avant cette guerre, avant que les promoteurs immobiliers ne viennent tout saccager et réduire à néant un homme comme tout le monde.

Elle aurait du lui dire qu'il ne reviendrait pas, elle aurait du lui dire qu'il ne pourrait plus vivre ici, qu'il devait partir. Mais dans le quartier, ça ne se fait pas de se mêler des affaires des autres.


mardi 21 avril 2009

Réponses I


œnologue, architecte, Archéologue, photographe, musicienne...?
J'aurai du...
Je voulais pas...
Je devrais...
Je ne regrette pas mes rêves.

dimanche 5 avril 2009

Témoignage

Certains écrivent leurs mémoires comme si demain tout allait être effacé, oublié. Qu'ont-ils de si important à se souvenir, à se rappeler ? Certains laissent sur des pages et des pages des morceaux de leurs vies, pour les autres disent-ils, les suivants, les enfants ou les futures générations. Qu'ont-ils vécu de si grand pour que cela vaille la peine d'en laisser une trace ? Témoignage de vivants en héritage pour être sûr que les vérités ne soient jamais falsifiées, pour être certains que les lecteurs soient avertis, prudents et comprendront mieux leurs ainés afin d'avancer vers un avenir meilleur et ne pas reproduire les erreurs de leurs ancêtres. Témoignage de ces morts qui n'ont pas pu changer leur monde, mais qui ne le savaient pas encore, n'ont pu changer celui des suivants. Héritage de récits qui ont de quoi faire frémir tellement ils sont criant de vérités encore aujourd'hui et probablement demain et après demain encore.

jeudi 2 avril 2009

Déroute

Je pourrais parler du beau temps, décrire toutes mes journées

déverser mes humeurs heureuse ou tourmentées

accorder tous mes verbes, jouer de tous les mots,

décrire de belles histoires, balancer mes défauts

Mais au lieu de ça,

je mélange mes phrases, m'envole sur mes nuages

parcoures toutes mes pensées, mais n'y fait qu'un passage

silence mes délires, mes ardeurs et mes doutes

sature mon cerveau de tortueuses déroutes.

lundi 23 mars 2009

tourbillon de cerveau



La folie disperse ma cervelle

Pimente d’un peu de sel

Mes noirceurs qui m’agitent

Mes espoirs qui me quittent


J’ai dans le fond d’un tiroir

Une bombe brise le noir

Qui répand sur mes peines

Des rêves par centaines


La lune mort mon monde

Je m’évade et je sonde

Tant de belles promesses

J’y étouffe mes détresses

mardi 10 mars 2009

Actu...Alité



Bâillonner nos deux yeux,
Perforer nos tympans
Et ne plus absorber
Ces nouvelles bien sombres

Éviter ces écrans
Exhibant les malheurs
Ces détresses amassées
Qui ressemblent aux nôtres

S’éloigner de ce monde
Que la peur tiraille
Dont l’espoir s’amenuise
Et croire que demain
Rayonnera dans le noir
Quelques jets de bonheur

lundi 9 mars 2009

sauvetage



Une présence, un seul lien pour unique secours
A des heures perdues, aux secondes inutiles
Les tempêtes d’humeurs envolées aux fins fonds
Des réveils allumés aux douceurs des cœurs
Qui battent en harmonie accrochés aux mêmes heures
Des couchés endormies aux lueurs de l’amour
Qui chavirent nos raisons et hurlent à l’unisson
Une présence, un seul lien pour relever la tête
Pour que jamais ne sombre mon âme dérivante

Défaillance mécaneuronique

Photo : Sophie.P

Doute et coup de grisou dans la caboche

Hiver interminable dans mes sacoches

Pluie grondante et bouillonnante

Déconnexion orageuse de mes ports

La mécanique a bien du fil à tordre


Espoir et énergie tout droit devant

Printemps venant et d’un seul vent

Balaie l’averse et sa poussière

Reconnexion prévu de mes réseaux

La mécanique retrouve ses fils


dimanche 18 janvier 2009

Echo...

Photo : Sophie.P
Echo à ce texte là : Ma terre océane

Je verse une larme dans ton vers

Poète aux milles reflets

Je laisse une strophe sur ta page,

Âme de toutes les peines

Je grave tes mots sur les murs de ma tête

Musicien des accords de mes verbes

Et je pose sur tes lignes d’espoir

L’encre de mes émois

Pour que jamais ne partent

Tes phrases dans l’oubli

Inspiré...


Lueur d’écran dans ses yeux,
Son esprit divague sur des lignes invisibles
Il s’accroche à ses mots,
Les torture, les triture dans sa tête
Agencement de peu de lettres
Qui d’une seule phrase
Accouche d’un bout de lui.

mercredi 14 janvier 2009

Vous ai-je dit, T'ai-je raconté ?


Découvrez Daniel Bélanger!






Vous ai-je dit que j’aime les ânes

Que les ciels d’orage me fascinent

Que dans la campagne je plane ?


T’ai-je raconté mon premier baiser

Moins savoureux que tous les tiens

Plus incertains que les derniers

Qui sont ciment de tous nos liens ?


Vous ai-je dit que j’aime la pluie

Que sans nature je m’étouffe

Que de la ville je m’enfuis ?


T’ai-je raconté mes premiers émois

Un peu trop vite dans une voiture

Sans expérience et maladroits

Si loin de notre belle aventure ?


Vous ai-je dit que je rêve d’une maison

Qui aurait des volets bleus

Que j’arrangerais à ma façon ?


T’ai-je raconté toutes mes histoires

D’un jour, d’une semaine ou d’un mois

Que j’ai vécu sans trop y croire

Qui ne ressemble en rien à toi ?


Vous ai-je dit qu’il y a un an

J’ai rencontré sur mon chemin

Le plus doux des amants ?


T’ai-je raconté qu’il y a un an

Nos deux âmes se sont croisées

Qu’elles se sont liées avec le temps

Pour ne plus jamais se quitter ?


Ta cartographie

Photo : Sophie.P

Tu es mon artère principale

Ma grande avenue,

Mon boulevard

Je te parcours de long en large

J’arpente les trottoirs de ton âme

Sans ne jamais me perdre

Dans tes étroites impasses.


Et tes voies sans issue

M’ouvrent de nouveaux passages

Pour sonder le cœur de tes lumières

Je me perds dans tes rues tortueuses

Je grimpe sur tes pentes,

J’amortis tes descentes

Je défis tes coins sombres

Jusqu’à ce terrain vague,

Ta pelouse d’herbe folle.


Nul besoin de plans et de cartes

Je traverse sans méfiance

Les allées de ton corps

Et je termine ma course

Dans un de tes troquets

Et m’abreuve sans feu rouge

A la source de ton cœur.