mercredi 25 novembre 2009

Dehors novembre


Dehors novembre et je m’endors
Je grisaille sur des jours en compte goutte
Je m’inonde sous les pluies des humeurs
Sombre foule s’encabanant la nuit venue
Triste pavé que même les chiens désertent
Ciel plombant sur nos cœurs en balance

Comme eux, mon lit devient refuge
Ma douillette, mon amour inlassable

Demain décembre et je m’enterre
Je trébuche sur des souvenirs tendres
Je m’éclate sous le poids des absents
Tristes humains qui s’enguirlandent
Artificielles lueurs pour semblant de gaité

Comme eux rester chez moi, ne plus sortir
chaussons en réconfort, irremplaçable

Bientôt Janvier et ces petites minutes
Chaque jour plus nombreuses
Dehors novembre et je m’endors
Sur des airs de printemps

Sans échec


Tel un damier,
Tantôt blanc, tantôt noir
Et parfois même
La tête entre deux cases.

J’avance, je recule,
Tout droit et de travers
Je mate le roi, je suis la folle
Qui fait fuir les échecs

J’avance et je recule
De biais et de face
Avec seulement en tête
D’atteindre ta zone de jeu
D’envahir ton espace
Être l’unique pion
La reine de ton damier
La reine de ton jeu